Le 25, ne procrastinons pas !
Le temps est une mesure abstraite observable grâce à ses effets. Un objet neuf qui se détériore, la chute des feuilles annonçant l’automne, ou encore les premières rides.
Dans l’antiquité, certains peuples, influencés par leurs diverses croyances, pensaient que le temps était une boucle sans fin. Ils enseignaient « aujourd’hui perdu, demain retrouvé ». Ils vaquaient donc à leurs occupations sans se soucier du fait que le temps coule dans un sens unique. Il est irréversible, on ne peut le stocker quelque part, et décider de s’en servir après.
Aujourd’hui, notre société moderne a donc décidé de mettre en avant un mot caractérisant ce comportement. Il s’agit de la procrastination. Et le samedi 25 mars 2017 lui sera consacré.
Qu’est-ce que la procrastination ?
Certains disent que c’est un art. Il s’agit de remettre au lendemain ce qui peut être fait aujourd’hui. Les avis sont partagés sur la réelle légitimité d’un tel comportement. Celui qui est à l’origine de cette journée du 25 mars, David d’Equainville a bien sûr son avis là-dessus. Pour lui, « la procrastination, ce n’est pas un problème, c’est une solution. C’est une défense immunitaire ».
Mais pour la Société française de psychologie, il y a une limite. Évidemment, il peut paraître agréable de remettre à plus tard une activité stressante, pour se donner le temps de jouir d’un moment de plaisir. Cela peut n’avoir aucune conséquence pour des choses bénignes. Mais si cet art est utilisé à outrance et sans maitrise, il peut devenir dangereux. Prenons par exemple le cas d’un élève qui déciderait de ne rien faire de l’année, alors qu’au bout, il y a l’épreuve du BAC. Le moment du réveil est rude, quand il se rend compte qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps pour rattraper celui qu’il a décidé de gaspiller.
Que faire le 25 mars 2017 ?
Mais si cette journée existe, c’est aussi parce que son auteur souhaite mettre en avant une réalité de notre système. Celle que tout va trop vite, la technologie, les smartphones, les réseaux sociaux… Beaucoup de gens sont stressés au réveil, simplement en faisant le film de la journée dans leur tête. Le temps parait aujourd’hui de plus en plus court dans notre société Occidentale. Pourtant ce n’est qu’une illusion, cette notion étant une constante.
David d’Equainville dénonce donc tout cela dans son « Manifeste du 25 mars ». Ce dernier est disponible sur amazon.fr et livre.fnac.com. Il appelle le monde entier à la procrastination positive. Autrement dit, à ne pas se mettre la pression pour effectuer des tâches qui ne sont ni urgentes, ni importantes. Par exemple, s’angoisser parce qu’on n’aura sans doute pas le temps d’arriver à l’heure à la prime time de notre film au cinéma. Ou encore, se stresser à outrance parce qu’on veut tout réussir, être le premier de la classe partout, et ainsi être adulé de tous.
Le 25 mars n’est pas encore connu de tous, même s’il a pour vocation à l’être au niveau international. Au moins, cette initiative donnera l’occasion à chacun de donner son avis à la pause café du bureau.
