BREXIT
« Une catastrophe historique », « un jour noir », « une épreuve », « un coup porté à l’Europe ». Voici quelques réactions à chaud une fois les résultats connus. Ce fut un séisme, un cataclysme sur toute l’Europe.
Rappelez-vous, c’était le 24 juin 2016, le choix des britannique est connu. Ils décident de voter à près de 52% « leave », autrement dit le désir de sortir de l’Europe. C’est le British Exit, ou Brexit. Certains français qui avaient réservé un week-end à Londres sur booking.com, ou hotel.com suivent les réactions en direct.
Tous les tabloïdes, les politiques, et le peuple d’Europe se prononcent. Certaines déclarations sont plutôt cinglantes, mais il est trop tard. La décision est prise. Les marchés financiers donnent une image de l’inquiétude qui règne. Baisse du CAC 40, du Nikkei, du FTSE ou du DAX.
Mais au fond, en quoi sommes nous concernés ? Pourquoi autant de lignes, de mots, de tweet, et de prises de parole ?
Le retrait d’un état membre
Un Etat qui décide de se retirer de l’Union Européenne doit répondre à certains obligations. En effet, pour qu’il ait eu le droit d’en faire partie, il a du longuement négocier pour consolider certains accords validant son entrée.
Une date clé est celle du traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009. L’article 50 nous apprend ceci :
« L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. »
Autrement dit, l’objectif est de discuter des relations que le Royaume-Uni va entretenir avec l’Europe, en terme d’échanges ou de commerces. Tout cela prend donc du temps, ce qui amène le traité à dire qu’à défaut, l’entrée en vigueur de l’accord de retrait peut se faire deux ans après.
Les conséquences annoncées du brexit
Hausse du chômage
Certains spécialistes annoncent un taux de chômage à 6,5% d’ici deux ans. En ce début d’année 2017, il reste pourtant stable, à 4,8%.
Premier League
Au sein de l’Union Européenne, il y a des accords sur la libre circulation des personnes. Cela permettait aux clubs de football Européen d’acheter et de vendre des joueurs tranquillement. De ce fait, beaucoup de footballeurs étrangers jouent actuellement dans le Championnat Anglais.
A terme, ils pourraient tous être considérés comme extra communautaire. Ils devraient alors répondre à certains critères pour poursuivre l’aventure.
Un Visa
Devra-t-on un jour à la sortie du tunnel sous la Manche faire valider un Visa pour se balader sur Oxford Street ? De même au moment de valider un billet sur la compagnie Anglaise CityJet ? Cela est envisageable, et dépendra des accords conclus sur la libre circulation.
Où en est-on aujourd’hui ?
Le mercredi 8 février 2017, le Parlement Britannique se lançait dans un vote déterminant. 650 élus devaient réfléchir à l’éventualité de donner les pleins pouvoir à Theresa May. Celle-ci pourrait ainsi enclencher de manière plus officielle l’Article 50.
Une fois le Parlement Britannique d’accord, il notifie auprès du Conseil Européen sa volonté de sortir de l’Union. Si aucun accord de retrait n’est trouvé entre les deux partis, la sortie est automatique au terme des deux ans.
Tous les traités liant les Etat membres de l’Union Européenne cessent de s’appliquer au Royaume-Unis. A ce moment là, des conséquences peuvent être envisagées. En plus de celles citées plus haut, vous serez peut-être surpris de votre pouvoir d’achat à Londres, une fois avoir effectué un retrait avec votre carte N26 Black.